dimanche 17 novembre 2013

Carnet de Voyage - Guillaume REYNARD

Rencontre aux 14e Rendez-vous du Carnet de Voyage : Guillaume REYNARD

Je retrouve Guillaume REYNARD paisiblement installé derrière une table sur laquelle est posée un téléphone russe, un énorme téléphone vert ! Guillaume dédicace son dernier livre : "Sotchi pour mémoire"... Il s'interrompt pour répondre aux question d'une famille curieuse de savoir par où il commence ses dessins. "Il est donc possible de dessiner sans esquisser préalablement toute la composition dans la page ?"



Une question fuse parmi les personnes attentives, massées devant son stand : "Dessinez-vous volontairement de la main gauche pour réaliser vos carnets ?"... Comment faut-il prendre la chose ? Guillaume sourit et répond tranquillement que ces dessins ont été réalisés avec un porte-mine 0,5 mm. Il montre l'instrument... la question a été éludée.

Guillaume REYNARD nous raconte son séjour au Kazakhstan en 2003, la publication des "Lettres Kazakhes" en 2007, juste après la nouvelle de la noyade d'Olga, emportée par un mini tsunami près de Sotchi. Guillaume est retourné là-bas en 2008. Il a dessiné Sotchi et les lieux fréquentés par Olga deux étés auparavant. Il a retrouvé son employeur, les sauveteurs qui ont retrouvé son corps en mer. Guillaume a amassé la matière du livre qui maintenant porte à chacun bien davantage qu'une histoire à la russe, étrange et romanesque. Avant d'être la ville des prochains JO, Sotchi sera pour tous les lecteurs de Guillaume et de son complice en écriture, Jean-Claude TAKI, la ville où se fera toujours sentir la présence d'Olga.

Sotchi aujourd'hui n'est plus la ville dessinée par Guillaume REYNARD en 2008. "Sotchi pour mémoire" devient livre-patrimoine, livre-sauvegarde. Les dessins de Guillaume ont le parfum d'Olga, le parfum iodé de la mer imprévisible, la lumière des rivages où tout est possible. Jean-Claude TAKI écrit de manière bouleversante, sans en avoir l'air. On est surpris par la syntaxe, le rythme des phrases, l'absence de ponctuation et Guillaume m'a dit avoir vu des personnes pleurer en lisant le livre, là, sur le stand ! J'en ai fait autant... chez moi !

Sebastian LOERSCHER nous rejoint : les deux carnettistes ont fait connaissance sur le salon, ils s'apprécient mutuellement !



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