jeudi 13 septembre 2007

Les planches d'arts appliqués (suite)

Je reviens sur la mise en page des planches réalisées dans le cadre des cours d'arts appliqués. Le commentaire de Nem, à la suite du premier article, est très juste. Certaines équipes pédagogiques invitent en effet leurs élèves à privilégier une expression plastique de leurs idées et d'autres équipes insistent sur la rigueur de la formulation des projets. Les deux "écoles" ne sont pas incompatibles.

Pour une mise en page à forte teneur en texte, les maquettistes professionnels utilisent des grilles très structurées. Quand les images priment sur les textes, les grilles utilisées sont plus simples et de fait moins contraignantes.


L'illustration ci-dessus présente les grilles de 4 planches vues précédemment. Pour la mise en œuvre rapide d'une série de planches, il est possible d'utiliser un gabarit de papier fort. Les encoches triangulaires permettent de tracer les repères qui serviront ensuite à placer un trait supplémentaire à l'aide d'une règle. En retournant le gabarit on peut préparer une mise en page en miroir (D2 par rapport à C2 ou D3 par rapport à C3).


Voyez aussi l'article Zarzap : des polices pour les planches ! pour soigner votre lettrage.

3 commentaires:

  1. Merci beaucoup pour ces conseils, ils sont très utiles. C'est ma première année d'arts appliqués et ce n'est pas évident de réaliser les premières planches.

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    1. Bon l'article est un peu vieux, donc j'espère que quelqu'un me répondra.
      > les marges de bords (1cm) à quoi servent-elles ? Son utilisation est-elle systématique ?
      > En arts appliqués, vous apprenez donc d'abord à faire la mise en page à la main et ensuite vous passez sous in design? car y'a tout ça sur in design.
      > Quel papier utilisez vous en général ?
      Merci beaucoup pour votre réponse.

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    2. En effet l'article est relativement ancien. Les maquettes proposées sont indicatives. Les dimensions des marges indiquées ici reflètent un choix de mise en page particulier. Chaque projet nécessite une réflexion aboutie sur l'espace occupé par le texte et les images dans le cadre de la page.

      L'objectif de cet article était de trouver des moyens pour gagner du temps lors d'une mise en œuvre entièrement effectuée à la main, comme l'exigent encore certaines équipes pédagogiques. L'idée des gabarit en papier fort est en effet une adaptation des pratiques programmées dans des logiciels d'intégration textes-images comme InDesign.

      Le choix du papier est à envisager en concertation avec les acteurs du projet. À mon sens il dépend du médium et de l'outil traditionnel utilisé. Dans le cas d'une impression numérique ce sont les spécificités de l'imprimante qui s'avèrent déterminantes, les papiers et les grammages recommandés par le fabricant étant souvent les plus adaptés.

      Concernant la mise en œuvre numérique d'une planche, je pense que l'usage des logiciels de mise en page offre à la fois des avantages et des inconvénients. Mc Luhan disait que les outils engourdissent la partie du corps qu'ils amplifient. Le ressenti des équilibres de la mise en page s'acquiert en effet plus durablement en utilisant dans un premier temps des outils traditionnels plutôt que des outils numériques.

      Les compétences requises pour une mise en page dans InDesign rejoignent celles qu'acquièrent les étudiants en production graphique et en communication visuelle. Un article de ce blog renvoie à des cours complets de pré-presse pouvant dès lors s'avérer très utiles :
      http://dendrographe.blogspot.fr/2012/06/cours-complets-de-prepresse.html

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